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VÉNUS EN RUT


genre nerveux, qui l’aurait inquiété, si sa langue promptement allongée n’eût chatouillé mon clitoris et porté l’ivresse de mon âme au dernier période : jugeant alors que j’étais assez émue pour lui donner les plaisirs les plus vifs, il se leva rapidement, et me le mit avec l’ardeur d’une première jouissance : mes pieds appuyés contre le mur qui formait la ruelle me prêtaient une force supérieure ; plus il me serrait de près, plus je le lui rendais ; l’action et la réaction, parfaitement égales, produisaient une puissance mécanique d’un mouvement très exact ; mais ce bel ordre dura peu ; je suis trop ardente quand je jouis pour la première fois, pour garder une position ferme ; bientôt je m’inondai de torrents de délices, et je ne sentis plus, pour trop sentir.

Ce brave combattant se trouva si glorieux de sa supériorité, qu’il n’eut pas de peine à m’engager à un autre assaut : sa montre, suspendue à un crochet, nous apprit que nous avions employé vingt minutes, qui ne nous avaient paru qu’autant de secondes ; nous nous dépêchâmes un peu, crainte de surprise ; je voulais descendre pour éloigner les doutes ; mais mon ardeur, qui n’était que plus vive après cette première politesse, et l’état radieux de la Molinière vainquirent mes résolutions.

J’étais levée et à peu près en ordre, lorsque mon amant me dit :