Aller au contenu

Page:Vénus en rut, 1880.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
40
VÉNUS EN RUT


mon corps et s’arrête sur cette forêt chérie des amants.

Les préliminaires sont beaux et bons, mais quand ils sont trop longs à régler, en amour, comme dans un congrès, ils éloignent la conclusion du traité. Un mouvement d’impatience lui annonça que je ne voulais pas être amusée par des bagatelles : peut-être avait-il ses raisons pour temporiser. La Molinière, voulant me prouver qu’il était digne de me combattre, me dit :

— Voluptueuse Rosine, serions-nous réduits à une monotonie fatigante ? Plus de chaise, plus de bord du lit ; daignez, puisque vous êtes à votre aise, vous prêter à une façon que j’ai vu réussir.

— Je le veux bien ; que faut-il faire ?

— Le plaisir vous l’apprendra.

Alors il se coucha sur le dos, dans toute la longueur du lit, et m’attira doucement sur lui ; dès que j’y fus, il plaça avec adresse son viédas qui était droit comme un pieu, dans mon con, qui se trouvait exactement au-dessus de lui, et le fit entrer jusqu’aux gardes par trois légers mouvements. À peine eus-je senti cette jolie manière, que je le couvris de mon corps, et que je m’agitai comme si j’avais eu l’expérience de la chose : mon amant, qui faisait mon rôle, et moi le sien, soutenait mes tétons dans ses