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Jabach. Cette maison de banque de MM. Jacquemart et fils et Doulcet d’Égligny, rue Saint-Merry, 46, connue dans le commerce sous le nom de caisse Jabach, escomptait au même taux d’intérêt que la Banque de France, à 4 0/0 l’an.

Elle admettait le papier jusqu’à quatre mois d’échéance, en prenant une commission d’un huitième, seulement sur les effets ayant plus de trois mois à courir.

Pour participer à ses escomptes, il fallait avoir déposé à la caisse Jabach plusieurs actions de la Banque de France pour garantie.

Parmi les banquiers de 1809, on retrouve des noms célèbres ; plus d’une de ces maisons de banque existent encore, et se sont placées à la tête des plus grandes affaires : MM. André Cottier et Cie, Carayon, Cousin et Cie, Delessert et Cie, Fould (B. J.), Guebhart, Hottinguer et Cie, Mallet frères et Cie, Michel aîné et Michel jeune, Périer frères, Rougemont de Lowenberg.


Malgré les encouragements et les munificences de Napoléon pour la littérature, le goût des lettres ne dominait point la société.

L’empereur avait organisé l’instruction publique et les lycées de Paris ; mais dans ces lycées, on se couchait, on se levait, on entrait en classe, on quittait l’étude pour la récréation, militairement, au bruit du tambour. Dès la plus tendre enfance, On y subissait la discipline de l’uniforme, la gêne de la culotte courte. On y prenait plutôt le goût des armes que le goût de l’étude.

La société ne cherchait guère de distraction que dans