Page:Véron - Mémoires d’un bourgeois de Paris, tome 1.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rable fut accordée à Esménard pour son poëme de la Navigation, et à M. Perceval pour ses Amours épiques.

Le grand prix de deuxième classe pour les deux meilleurs petits poèmes sur des sujets tirés de l’histoire de France ne fut pas décerné. M. Victorin Fabre obtint une mention honorable pour son poème de la Mort de Henri IV.

Le grand prix de deuxième classe pour le meilleur poème lyrique mis en musique, et exécuté sur un de nos grands théâtres, fut décerné au poème de la Vestale, de Jouy. Une mention honorable fut décernée au poëme du Triomphe de Trajan, d’Esménard.

Nous venons de faire connaître les décisions du jury nommé par la classe de la langue et de la littérature françaises ; mais la classe elle-même, réunie en assemblée, cassa quelques décisions du jury.

Pour la tragédie, la deuxième classe de l’Institut ajoute aux tragédies déjà signalées par le jury la tragédie d’Hamlet, de Ducis, le Nestor des poètes dramatiques.

La deuxième classe signale encore, pour la comédie, la Petite ville, de Picard, comme digne du prix.

La classe vit aussi avec surprise l’Examen critique des historiens d’Alexandre, de M. de Sainte-Croix, désigné comme digne du prix de littérature, et elle proposa le Lycée, de Laharpe, comme seul digne de ce prix.

La classe ne proposa point le Catéchisme universel, de Saint-Lambert, comme digne du prix ; elle signala à l’attention de l’empereur le Cours d’instruction d’un sourd-muet de naissance, par M. Sicard, et les Rapports du physique et du moral de l’homme, par Cabanis.

La classe ne réforma point le jugement du jury pour