“ Nous avons dit : Nous voulons intervenir entre Paris et le Comité Central. Mais il nous faut une base pour intervenir. Cette base c’est l’élection municipale. Nous ferons ces élections, alors la lutte sera pacifique. Vous aurez rétabli le calme dans Paris sans verser une seule goutte de sang. (Cris à droite.) Mais vous ne pouvez pas faire le siège de Paris. Les chefs de bataillons sont là, mais leurs hommes ne leur obéissent pas. Croyez-moi, il n’y a qu’un moyen de sauver l’ordre, c’est de faire les élections municipales à Paris ; mais hâtons-nous !
“ M. Langlois. — Je suis de l’avis du citoyen Clémenceau. Mais je désire que l’assemblée déclare, afin que les élections qui seront faites demain à Paris soient illégales, que les élections municipales auront lieu à bref délai. Mettez dès aujourd’hui Paris dans le droit commun pour les élections municipales, voilà la solution pratique. Vous diminuerez par ce moyen le nombre de ceux qui voteraient sous l’impulsion du Comité Central. Faites cela, je vous en supplie.
“ M. Brisson. — Nous reconnaissons tous que la proposition du citoyen Langlois est d’une urgence extrême. Mais nous tenons à déclarer d’ores et déjà que cette assemblée municipale n’aura aucun droit sur la France. Si le rapport de la commission sur les élections ne peut être prêt à temps, que l’Assem-