“ Je tiens à venir dégager ici ma responsabilité des malheurs qui pourront suivre. Si vous ne voulez pas cette loi à bref délai, nous allons à l’abîme, sachez-le.
“ À droite. — La clôture ! la clôture !
“ Un Membre. — Y a-t-il à Paris des listes électorales régulières ? (Oui ! à gauche.) Nous accorderons à Paris de rentrer dans le droit commun, quand il y sera rentré lui-même.
“ M. l’amiral Saisset. — J’ai été appelé au commandement en chef des gardes nationaux de la Seine, et immédiatement j’ai écrit aux maires que, si j’étais fort de leur autorité, je pourrais ranger autour de mon drapeau tous les bons citoyens.
“ Après cela, j’ai écrit à une commune de m’envoyer deux bataillons pour m’emparer de l’Élysée et du ministère de l’intérieur. Ils n’ont pas voulu venir. Mais il y a pourtant péril en la demeure. On fait des réquisitions à domicile ; on arrête des citoyens. Le général Allain a été pris comme otage, sa femme aussi, m’a-t-on assuré.
“ On m’a dit à Paris que, après avoir été abandonné par l’Assemblée (murmures), on n’avait su autour de qui se ranger. Je suis arrivé à avoir 300 hommes à ma disposition ; ce n’est pas avec cela qu’on vient à bout de la situation. Oui, la situation est terrible, l’insurrection est capable de tout. Je parle en homme qui sait les choses. Écoutez-moi,