Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peuvent être légitimement satisfaits que par ceux qui les représentent, et non pas par ceux qui les écrasent ou qui les nient.

“ La Commune aurait le droit d’agir ainsi en face du pouvoir central qui, réduit à sa fonction, ne serait plus que le gardien et le défenseur des intérêts généraux. À plus forte raison en a-t-elle le devoir en face d’un pouvoir usurpateur, qui ne sait qu’obéir à la raison d’État, ne fait appel qu’à la haine sociale, aux lâches terreurs, et, à ceux qui réclamaient un contrat, des garanties, ne parla jamais que de répression et de vengeance. ”

Après avoir reconnu que la Commune ne pouvait enfermer son action dans les étroites limites d’une municipalité, l’article que nous venons de citer ajoute “ que les hommes du 18 mars ont lutté et vaincu pour conquérir et assurer dans l’avenir l’indépendance à toutes les communes de France, et aussi à tous les groupes supérieurs, cantons, départements, ou provinces, reliés entre eux en vue de leurs intérêts généraux par un pacte vraiment national. ”

Il résulte de ce qui précède que le pouvoir issu du mouvement révolutionnaire du 18 mars conserverait l’ancienne organisation topographique communale, cantonale, d’arrondissement, départementale et provinciale de la France. Il ne s’agirait donc pas d’organiser la Commune sur de nouvelles bases, de former de nouvelles communes en harmonie avec