quis. Au lendemain du vote, on peut dire que le comité a fait son devoir.
“ Quant à la Commune élue, son rôle sera tout autre et ses moyens pourront être différents. Avant tout, il faudra définir son mandat, délimiter ses attributions. Ce pouvoir constituant qu’on accorde si large, si indéfini, si confus pour la France à une Assemblée nationale, elle devra l’exercer pour elle-même, c’est-à-dire pour la cité, dont elle n’est que l’expression.
“ Aussi l’œuvre première de nos élus devra être la discussion et la rédaction de leur charte, de cet acte que nos aïeux du moyen-âge appelaient leur Commune. Ceci fait, il leur faudra aviser au moyen de faire reconnaître et garantir par le pouvoir central, quel qu’il puisse être, ce statut de l’autonomie municipale. Cette partie de leur tâche ne sera pas la moins ardue si le mouvement, localisé à Paris et dans une ou deux grandes villes, permet à l’Assemblée nationale actuelle d’éterniser un mandat que le bon sens et la force des choses limitaient à la conclusion de la paix, et qui déjà se trouve depuis quelque temps accompli.
“ À une usurpation de pouvoir, la Commune de Paris n’aura pas à répondre en usurpant elle-même. Fédérée avec les communes de France déjà affranchies, elle devra, en son nom et au nom de Lyon, de Marseille et bientôt peut-être de dix grandes villes,