Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/23

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d’autres causes encore sont venues ensuite se joindre à celles que nous avons déjà signalées, et ont puissamment contribué à pousser le peuple à l’insurrection.

La garde nationale et toute la population parisienne accusaient avec raison le gouvernement de la défense nationale d’incapacité et de trahison. Elles lui attribuaient tous nos malheurs : la défaite, la ruine, le démembrement et la honte de la patrie.

L’héroïque garde nationale de Paris avait la conviction profonde que si le gouvernement de la défense nationale avait voulu utiliser son courage et son dévouement, ainsi que toutes les forces et tous les moyens d’action dont il disposait dans Paris et en province, il aurait pu repousser l’ennemi et le vaincre.

Cette croyance, qui sera plus tard justifiée par l’histoire, inspirait au peuple tout entier le mépris le plus profond et, même à beaucoup, la haine la plus vive pour les incapables et les traîtres, auteurs de tous ses maux.

L’esprit réactionnaire de l’assemblée de Versailles, les opinions royalistes de la majorité, nullement dissimulées ; ses projets de restauration monarchique ouvertement manifestés ; ses tendances jésuitiques, ultramontaines et catholiques ; ses projets et ses votes réactionnaires, ses tendances liberticides, ses défiances et l’hostilité qu’elle avait témoignées à la population de Paris en refusant de venir siéger dans cette ville, et en la menaçant