de la colonne, composée d’une quinzaine de mille hommes environ, ayant le général Bergeret à sa tête, avait réussi à dépasser le Mont Valérien et à se diriger sur Nanterre.
Quelques chefs des fédérés prétendaient que la marche directe du 118me bataillon sur le Mont Valérien avait eu pour but de détourner l’attention des défenseurs de cette forteresse, et d’occuper leur artillerie pendant que les colonnes principales contournaient le fort et effectuaient leur passage de l’autre côté.
À Nanterre, à Reuil, à Bougival, à Courbevoie s’engage une lutte acharnée ; assaillis par des forces supérieures, sans munitions, sans vivres, les gardes nationaux défendent pied à pied le terrain ; un membre de la Commune est à leur tête ; les troupes rurales de Versailles sont à chaque instant renforcées ; les bataillons de la Commune se voient enfin obligés de se replier du côté de la Seine, non sans avoir laissé sur le terrain un certain nombre de morts, de blessés, et de prisonniers.
Les soldats de la ligne pris dans les rangs de la garde nationale ont été immédiatement fusillés sans pitié par les farouches bandes armées de Versailles, composées en majorité de gendarmes et de sergents de ville.
D’honnêtes soldats du 58me de ligne, comprenant tout l’odieux de la criminelle besogne que le gou-