L’hôpital Necker en a reçu un grand nombre appartenant aux 67e, 127e, 129e et 194e bataillons de la garde nationale ; les blessures sont généralement graves, beaucoup d’amputations ont été nécessaires. L’inspection des plaies a fait reconnaître qu’elles avaient été faites presqu’à bout portant.
Tous ces hommes avaient été frappés le matin au combat de Meudon ; heureusement quelques médecins d’Issy, des Moulineaux et de Meudon se sont mis, avec le plus louable empressement, à la disposition des chirurgiens de la garde nationale et ont aidé à faire les premiers pansements.
Dans la journée, plusieurs ambulances, fermées depuis quelque temps, se sont reconstituées sur la rive gauche.
Le 67e bataillon a terriblement souffert pendant le combat des Moulineaux dans la matinée. Ce bataillon s’étant engagé dans une ruelle de Meudon, a été accueilli par un feu des plus meurtriers. Les soldats, retranchés dans les maisons, tiraient par les fenêtres.
Le 101e bataillon, du 13e arrondissement (Gobelins), a pris d’assaut une mitrailleuse près de Châtillon. Pendant la nuit, les gardes nationaux ont occupé la tranchée entre les redoutes du Moulin-de-Pierre et de Châtillon. Les canons du fort d’Issy ont incendié plusieurs maisons situées aux environs du Moulin-de-Pierre.