terre et en sacs de terre et percée de cinq embrasures. Quatre autres fortes barricades défendaient la place de la Concorde. Les places Vendôme, de la Madeleine, et celle de l’Hôtel-de-Ville étaient aussi fortement barricadées, ainsi qu’un nombre considérable de rues situées au centre de la ville et dans les arrondissements les plus populeux, habités par les ouvriers.
Mais la plupart de ces barricades avaient été construites dans le but de défendre certaines positions ou certains quartiers plutôt qu’en vue de la défense stratégique générale de Paris.
Il était nécessaire, avant tout, d’assurer l’inviolabilité de l’enceinte fortifiée de la capitale. Il fallait, dans le cas où l’ennemi parviendrait à forcer une porte de cette enceinte ou à ouvrir une brèche, le mettre dans l’impossibilité de les franchir et de se répandre dans l’intérieur de la ville. Il fallait, en un mot, à l’aide d’une seconde ligne de défense, empêcher les assiégeants d’entrer dans Paris, et construire ensuite une troisième, une quatrième et même une cinquième ligne de défense pour résister encore dans le cas où les deux premières seraient forcées.
Ce plan avait été préconisé par le général Cluseret lors de son arrivée au ministère de la guerre, ainsi qu’il le rappelait dans sa lettre publiée dans le Mot d’Ordre le 16 mai, et que nous reproduisons ici :