ligne de défense, allant du pont de la Concorde à la porte de Saint-Ouen ; celle-là utilisera la fameuse barricade de la rue de Rivoli.
Ces recommandations si utiles avaient été en grande partie mises à exécution depuis l’arrestation du général Cluseret, et il aurait pu lui-même s’en assurer s’il n’eût pas été retenu prisonnier à l’Hôtel-de-Ville lorsqu’il a écrit cette lettre.
Un jeune colonel, commandant du génie, avait été chargé de mettre à exécution le plan du citoyen Cluseret, et il s’en était acquitté avec zèle et intelligence. Ayant été délégué par le Comité de salut public auprès de la direction du génie et des barricades, pour surveiller la construction de ces dernières, nous avons assisté régulièrement, pendant les huit ou dix derniers jours qui ont précédé l’entrée des Versaillais dans Paris, à tous les travaux d’art qui ont été faits pour assurer la défense, et comme fort peu de personnes ont connaissance de ces derniers nous croyons utile de les décrire ici.
Depuis longtemps, tous les militaires compétents savaient que le point le plus faible et le plus exposé de l’enceinte fortifiée de Paris était celui du Point du jour situé entre les portes de Passy et de Saint-Cloud. Il s’agissait donc avant tout de prévoir une