n’accusera pas de sympathies à leur égard, ni d’exagérer les cruautés de leurs ennemis :
“ On ne connaîtra probablement jamais le nombre des insurgés qui ont été tués à Paris. Les exécutions des communistes ont duré pendant toute l’après-midi de samedi, dans les casernes voisines de l’Hôtel-de-Ville. Après chaque décharge de mousqueterie les voitures d’hôpital s’avançaient et étaient remplies de cadavres.
“ Plus de vingt mille personnes ont été arrêtées samedi.
“ À l’angle de la rue du boulevard Rochechouart, près du café du Delta, les blessés ont été enterrés vifs dans un trou. Pendant la nuit on a entendu dans ces parages des cris horribles. On craint déjà que le grand nombre des morts et des blessés accumulés dans Paris n’y amènent des maladies épidémiques dont les conséquences seraient horribles. ”
Voilà ce qu’ont fait les sicaires, les bravi, les brigands, les infâmes défenseurs du sanglant gouvernement de Versailles. Ils ont enterré vivants les blessés. Ils ont été insensibles à leurs cris, à leurs soupirs, à leurs râles, à leur affreux, à leur épouvantable martyre. Ils les ont laissés toute une nuit se plaindre, crier, gémir sous terre, mêlés aux morts sans les secourir. Ils les ont fait mourir ainsi abandonnés en proie aux plus grandes tortures. Il faut que les scélérats féroces qui ont accompli cette