mais en bien moins grand nombre que ceux des Versaillais, et pour cette raison bien simple, que quand la garde nationale tirait un coup de canon, envoyait un obus, l’armée de Versailles en lançait dix. Eh bien, malgré cela les vainqueurs de Paris, qui l’ont incendié et massacré, couvert de feu et de sang, sont des Sauveurs ; et ses défenseurs, qui ont voulu l’abriter contre les horribles excès commis par les hordes versaillaises, sont accusés d’assassinat et d’incendie. Ceux qui ont pu échapper aux flammes et à la fusillade sont des brigands, et leurs bourreaux incendiaires d’honnêtes gens. Les victimes sont traduites devant les assassins transformés en juges. À Paris, comme à Berlin, à Saint-Pétersbourg, à Constantinople, à Pékin et partout, c’est la force qui opprime le droit, calomnie et massacre ses défenseurs.
Pendant que ces crimes sans nom et ces calomnies sans exemple s’accomplissaient dans l’intérieur de Paris, à l’extérieur deux de ses forts, ceux d’Issy et de Vanves, étaient déjà aux mains de l’ennemi ; et dans la journée du 25, ce dernier s’emparait successivement de ceux de Montrouge, de Bicêtre, d’Ivry, des redoutes des Hautes Bruyères et de Villejuif. Tous ceux de leurs défenseurs pris par les Versaillais ont été massacrés ; un certain nombre se sont sauvés dans les souterrains. !
À l’intérieur la barrière d’Italie, la butte aux Cailles, la gare d’Orléans, le Jardin des Plantes, la