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soldats de la ligne appartenant aux 137e, 38e, 121e, 136e, 35e, 109e, et 88e régiments de l’armée de la Loire. Sur la place Clichy trois pièces de canon sont disposées de manière à enfiler l’avenue de Clichy et la rue Biot. Les rues des Martyrs, de Dancourt, et suivantes, sont garnies de mitrailleuses.

La garde de Paris est rangée en bataille sur le boulevard de la Villette.

La circulation est interdite dans les rues qui conduisent aux buttes sur lesquelles est placé le parc d’artillerie cerné par la force armée.

Des gardes républicains (anciens gardes municipaux et gardiens de Paris) et des détachements d’ex-sergents de ville, transformés en gardiens de la paix, armés de chassepots, sont chargés de s’emparer des canons. La garde de ces derniers est confiée à un piquet du 159e bataillon de la garde nationale, composé seulement de 40 hommes.

Le commandant des gardes républicains et des gardiens de la paix somme les gardes nationaux de se rendre et de déposer leurs armes. Ces derniers refusent.

Les troupes assaillantes, bien supérieures en nombre aux gardes nationaux, après avoir échangé quelques coups de fusils avec ces derniers, qui battent en retraite, s’emparent des buttes, qui sont occupées par elles, par de forts détachements du 129e de ligne et