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Le même jour, le général Chanzy et M. Edmond Turquet, député de l’Aisne, et ancien procureur impérial, arrivant à six heures du soir par le train venant de Tours, furent aussi arrêtés et mis à la disposition du Comité Central.

Le même soir les bataillons de Belleville et ceux de Montmartre occupèrent l’état-major de la place Vendôme.

Telle fut la journée du 18 mars, qui assura sans coup férir le triomphe du Comité Central de la garde nationale, et qui prépara l’avènement de la Commune.

Voici en quels termes le Journal Officiel rendit compte de cette journée :

“ Citoyens :

“ La journée du 18 mars, que l’on cherche par raison et par intérêt à travestir d’une manière odieuse, sera appelée dans l’histoire : la journée de la justice du peuple !

“ Le gouvernement déchu, toujours maladroit, a voulu provoquer un conflit sans s’être rendu compte ni de son impopularité ni de la confraternité des différentes armes. L’armée entière, commandée par un fratricide le général Vinoy, a répondu à l’ordre de massacrer le peuple par le cri de : ‘ Vive la République ! Vive la garde nationale ! ’

“ Seuls deux hommes qui s’étaient rendus impopu-