Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/91

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de la République en Europe, nous n’en serions pas où nous en sommes et nos désastres eussent été évités.

“ ‘ Le prolétariat, en face de la menace permanente de ses droits, de la négation absolue de toutes ses légitimes aspirations, de la ruine de la patrie et de toutes ses espérances, a compris qu’il était de son devoir impérieux et de son droit absolu de prendre en main ses destinées et d’en assurer le triomphe en s’emparant du pouvoir.

“ ‘ C’est pourquoi il a répondu par la révolution aux provocations insensées et criminelles d’un gouvernement aveugle et coupable, qui n’a pas craint de déchaîner la guerre civile en présence de l’invasion et de l’occupation étrangères.

“ ‘ L’armée, que le pouvoir espérait faire marcher contre le peuple, a refusé de tourner ses armes contre lui, elle lui a tendu une main fraternelle et s’est jointe à ses frères.

“ ‘ Que les quelques gouttes de sang versé, toujours regrettables, retombent sur la tête des provocateurs de la guerre civile et des ennemis du peuple, qui, depuis près d’un demi-siècle, ont été les auteurs de toutes nos luttes intestines et de toutes nos ruines nationales.

“ ‘ Le cours du progrès, un instant interrompu, reprendra sa marche, et le prolétariat accomplira, malgré tout, son émancipation !

“ ‘ Vésinier, délégué au Journal Officiel