Page:Vaché - Lettres de guerre, 1919.djvu/19

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au service de Sa Majesté » va se transformer en androgyne ailé et danser la danse du vampire — en bavant du thé-au-lait — Et puis je vais me réveiller dans un lit connu et je vais aller décharger des bateaux...

Oh ! assez — assez ! et même trop — un complet noir, un pantalon à pli, des vernis corrects. Paris — étoffes rayées — pyjamas et livres non coupés — où vas-t-on ce soir ?... nostalgiques choses mortes avec l'Avant-guerre

— Et puis — quoi après ?? Nous allons rire, n'est-ce pas ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Oh ! assez ! assez, et même trop — Sydney, Melbourne — Vienne — New-York et retour — Hall d'Hôtel — paquebot verni, bulletin de bagage, Gérant d'Hôtel — Rastaquouères — et Retour.

Je m'ennuie, cher ami — vous voyez... mais je vous ennuie aussi et je m'arrête ici après réflection.

Rappelez-vous que j'ai (et je vous prie d'accepter cela) une bien bonne amitié pour vous — que je tuerai d'ailleurs — (sans scrupules peut-être) — après vous avoir dûment dévalisé de probabilités incertaines...

Je vous demande maintenant sérieusement de m'écrire...

Je salue le peuple polonais selon les rites et je vous donne le souvenir le meilleur de

J. T. H.



P. S. — Je relis ma lettre, et la trouve — en somme — incohérente — et bien mal écrite — Je m'en excuse poliment.

Dont acte.








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