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Page:Vaché - Lettres de guerre, 1919.djvu/21

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Une prochaine letttre contiendra — n'en doutez — une effigie de guerre — selon un post-scriptum raturé avec soin.

Où est T. F. ? — J'ai écrit au peuple polonais, une fois je crois, en réponse à deux amusantes lettres — Pourrai-je demander aussi une correspondance de vous ? — Je suppose — ayant pris la plume — pouvoir à l'ave­nir en user plus aisément ; d'ailleurs je vous ai écrit déjà une fois, si je me souviens.

A part cela — qui est peu — Rien. L'Armée Britannique, tant préférable qu'elle soit à la Française, est sans beaucoup d'Umour — J'ai prévenu plusieurs fois un colonel à moi attaché que je lui enfoncerai un petit bout de bois dans les oneilles — Je doute qu'il m'ait entièrement saisi = d'ailleurs ne comprenant pas le Français.

Mon rêve actuel est de porter une chemisette rouge, un foulard rouge et des bottes montantes — est d'être membre d'une société chinoise sans but et secrète en Australie.

Vos illuminés ont-ils le droit d'écrire ? — Je correspondrai bien avec un persécuté, ou un « catatonique » quelconque.

En attendant, je relis Saint Augustin (pour imaginer un sourire du peuple polonais), et essayer d'y voir autre chose qu'un moine ignorant de l'Umour.

Sur ce, je commence d'attendre une réponse, cher ami, à cette incohérence qui n'en comporte guère, et vous demande de croire à mon souvenir.

J. T. H.








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