Cette loi a été découverte par Durand de Gros : Rodez, lettrés, longueur maxima 0.187, largeur 0.155, illettrés 0.180 et 0.151. Elle a été depuis vérifiée dans tous les pays du monde par la comparaison des étudiants à la population moyenne. Cette plus grande amplitude du crâne n’est pas due au bourrage du cerveau ; il résulte de mes propres observations que l’écart est le même entre enfants d’un an à cinq ans de la classe intellectuelle et de la classe ouvrière.
Il existe pour les dimensions du crâne, comme pour la taille, une hiérarchie sociale. Il a été publié peu de chiffres jusqu’ici, mais des statistiques manuscrites en ma possession résulte le classement suivant : étudiants en sciences, lettres, agriculture, étudiants en droit, commerçants et employés d’administration, artisans, ouvriers de fabrique, journaliers et paysans.
J’ai séparé intentionnellement les étudiants en droit des autres : l’écart est appréciable. Il devient très marqué quand on compare une série de professeurs de Facultés des lettres ou des sciences, élite de leur catégorie, à une série de magistrats généralement recrutés parmi les gradués en droit incapables de se faire une situation indépendante.
La loi des intellectuels tend à faire échec à celle des classes. L’intellectuel tend à avoir avec la longueur crânienne de sa catégorie, ou au delà, une largeur plus forte. Il sera donc moins dolichoïde que ne le comporte son milieu social, il sera un eurycéphale, un faux brachycéphale. Ammon dans son étude anthropologique du prince de Bismark, Collignon dans ses recherches sur les Basques, Ujfalvy dans son livre récent sur Les Aryens au N. et au S. du Pamir (Masson, 1896) ont étudié ce phénomène.
