Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seille l’étude des pages et des figures consacrées à la mâchoire des Habsbourg, indélébile depuis plus de six siècles, et dans la descendance la plus indirecte. Ce livre est désormais une des pierres d’assise de l’anthroposociologie, malgré les erreurs qu’il contient.

On pouvait donc estimer, et on est encore, je crois, en droit de le faire, que les éléments sélectionnés des sociétés humaines étaient particulièrement exposés à l’usure, et voués à une extinction rapide, précédée d’une fâcheuse déchéance. On pensait seulement, et aussi avec raison, que la thèse de Jacoby était trop simpliste, qu’il fallait entrer plus avant dans l’étude des causes, et admettre une plus grande latitude dans les résultats.

Il est évident, en effet, que le pouvoir et la richesse, dont tout homme est porté à mésuser, facilitent dans une grande mesure l’œuvre de deux facteurs de dégénérescence, la syphilis et l’alcoolisme. De nos jours, où la classe ouvrière consacre à se détruire la plus grande partie de l’accroissement de ses salaires, la syphilis et l’alcoolisme se répandent sans cesse davantage dans des milieux où le manque de ressources pécuniaires limitait autrefois davantage l’usage du cabaret et des promeneuses du trottoir. De même l’exercice du pouvoir n’attend pas la seconde ou la troisième génération pour faire des Nérons. L’expérience se fait, hélas ! en grand, dans le centre du continent noir. Ni Voulet, ni Gaud, ni Toqué, que j’ai connus tous trois bien sains en apparence, ni leurs émules sans nombre, français, belges, allemands et anglais, n’appartenaient à des dynasties souveraines. Le pouvoir néronise, et cela aussi bien en six mois qu’en six siècles.

La déchéance des familles supérieures n’est pas une règle sans exceptions. Une famille qui a résisté durant