LA NOMENCLATURE ZOOLOGIQUE EN ANTHROPOLOGIE.
On peut désigner une race humaine de deux manières : par une expression du langage courant, et alors le choix est libre, ou par son nom zoologique, et alors il n’y a pas de choix possible, la nomenclature zoologique ayant des règles inflexibles. Depuis une dizaine d’années, les anthropologistes, suivant l’exemple que j’ai donné en 1893, emploient de plus en plus la nomenclature zoologique, la plus propre à affirmer le caractère zoologique de l’idée de race elle-même, et à prévenir toute interprétation de fantaisie. Par malheur, plusieurs d’entre eux, et de plus nombreux anthroposociologues, font usage de noms d’une orthodoxie contestable, ou, chose pire, de noms qu’ils introduisent, dans un but tendancieux et comme plus significatifs à leur point de vue, pour désigner des races déjà pourvues d’une dénomination zoologique. Ils violent ainsi les conventions fondamentales en matière de nomenclature, qui font loi dans le monde des naturalistes. Cela peut être très indifférent à leurs lecteurs qui ne sont pas naturalistes, et les naturalistes s’y retrouvent quand même, mais il vaudrait mieux se conformer aux règles de la nomenclature. Celles-ci ont été précisément fixées pour éviter la confusion et la multiplicité des déno-
