nécessaires pour perpétuer la domestication des foules, piétinantes, hypnotisées et acharnées contre elles-mêmes, et pour permettre, d’autre part, le jeu des affaires et la multiplication de l’argent entre les mains de ses rares détenteurs. La vraie paix intérieure et extérieure, avec toutes ses conséquences lumineuses et rectilignes, ce serait l’anéantissement des combinaisons d’où sort l’enflement des fortunes. Si la société bourgeoise n’était pas agitée par la pratique insatiable — et contagieuse — de la lutte pour la vie, la justice la noierait comme un déluge. La concurrence agressive, en détail et en masse, est une plaie à entretenir.
Des écrivains, des poètes et même des théoriciens ont contribué honteusement à la propagation de ces énormes falsifications dont nous voyons les résultats autour de nous aujourd’hui, et dont peu d’hommes osent déjà prévoir les conséquences fatales. Mais cet avilissement de la plume et de la parole n’est qu’une résultante indirecte. La vraie cause,