les abreuve, les dépasse, et redescend sur eux, en gémissant d’une voix qui abandonne le rivage et se retire en elle-même ; cependant que l’humaine statue, présente et vivante, s’enfonce un peu plus dans le sable qui l’entraîne ; et cependant que l’âme s’abandonne à cette musique si puissante et si fine, s’apaise, et la suit éternellement.
Tu me fais revivre. Ô langage chargé de sel, et paroles véritablement marines !
Je me suis laissé parler… Nous avons l’éternité pour discourir sur le temps. Nous sommes ici pour épuiser nos esprits, à la manière des Danaïdes.
L’objet ?
L’objet gît sur le bord où je marchais, où je me suis arrêté, où je t’ai parlé longuement d’un spectacle que tu connais aussi bien que moi, mais qui, rappelé dans ce lieu, emprunte une sorte de nouveauté de ce