rompre, à reprendre. Il prolonge en soi-même de si fragiles fils qu’ils ne résistent à leur finesse que par le secours et le concert de toute sa puissance vitale. Il les étire sur je ne sais quels gouffres personnels, et il s’aventure sans doute, assez loin du temps ordinaire, dans quelque abîme de difficultés. Je me demande ce qu’il y devient ? Il est clair qu’on n’est plus soi-même dans ces contraintes. Notre humanité ne peut nous suivre vers des lumières si écartées. Son Âme, sans doute, se fait une plante singulière dont la racine, et non le feuillage, pousserait, contre nature, vers la clarté !
N’est-ce point là se tendre hors du monde ? — Trouvera-t-il la vie ou la mort, à l’extrémité de ses volontés attentives ? — Sera-ce Dieu, ou quelque épouvantable sensation de ne rencontrer, au plus profond de la pensée, que le pâle rayonnement de sa propre et misérable matière ?
Il faut l’avoir vu dans ces excès d’absence ! Alors sa physionomie s’altère, — s’efface !.. Un peu plus de cette absorption, et je suis sûre qu’il se rendrait invisible !..
Mais, Monsieur, quand il me revient de la profondeur ! Il a l’air de me découvrir comme une terre nouvelle ! Je lui apparais inconnue, neuve, nécessaire.