Page:Valéry - Œuvres de Paul Valery, Vol 3, 1933.djvu/140

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L’INSINUANT


Ô courbes, méandre,
Secrets du menteur,
Est-il art plus tendre
Que cette lenteur ?

Je sais où je vais,
Je t’y veux conduire,
Mon dessein mauvais
N’est pas de te nuire...

Quoique souriante
En pleine fierté,
Tant de liberté
Te désoriente ?

Ô Courbes, méandres,
Secrets du menteur,
Je veux faire attendre
Le mot le plus tendre.