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POUR VOTRE HÊTRE « SUPRÊME »

A M. A. G.

Très noble Hêtre, tout l’été,
Qui retins la splendeur esclave,
Voici ton supplice apprêté
Par un ciel froidement suave.

Cent fois rappelé des corbeaux,
L'hiver te flagelle et t'écorche ;
Au vent qui souffle des tombeaux
Les flammes tombent de ta torche !

Ton front, qui cachait l’infini,
N'est plus qu'une claire Vigie,
À qui pèse même le nid
Où l'œil perdu se réfugie !