Page:Valéry - Œuvres de Paul Valery, Vol 3, 1933.djvu/195

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tation dans le domaine parfaitement inutile ; de probabilité apparente et qui s’impose, dans la production de l’improbable.


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Le poète a essentiellement « l’intuition » d’un type de combinaisons à part. Telle combinaison d’objets (de pensée) qui n’a pas de valeur pour l’homme normal, a pour lui une existence et se fait remarquer. Elle le frappe comme une relation de bruits, perçus séparément par une oreille quelconque, frappe en tant que relation l’oreille musicale — comme un contraste de couleurs, etc.

Tantôt c’est la combinaison de choses, et il faudra la traduire ; tantôt celle de mots qui jouira de la propriété énoncée, et il faudra la justifier.

1° Combinaison de choses. Il voit des figures d’un ordre particulier où l’autre ne voit que ce qui intéresse un homme pris au hasard.

Un « sujet » pour ce poète est le dispositif où le maximum des choses de cet ordre peut être placé, ou obtenu.

2° Combinaison de sons. Il ne faut pas oublier que le poète ne part pas comme le musicien d’une