fini par une race dominante, ni par des traditions ou des croyances, ni par des circonstances économiques, mais par un équilibre très complexe, une diversité extrêmement riche, un ensemble de différences des êtres et des climats auxquels devait répondre un organe de coordination très puissant. Quant au caractère de la nation, on le connaît assez. Elle est vive d’esprit, généralement prudente dans les actes, mobile à la surface, constante et fidèle en profondeur. Elle néglige assez facilement ses traditions, garde indéfiniment ses habitudes ; elle est sagace et légère, clairvoyante et distraite, tempérée à l’excès, et même infiniment trop modérée dans ses vrais désirs pour une époque où l’énormité des ambitions, la monstruosité des appétits sont presque des conditions normales. Le Français se contente de peu. Il n’a pas de grands besoins matériels, et ses instincts sont modérés. Même il considère avec un certain scepticisme
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