Quant à nous, nous ne savons que penser des changements prodigieux qui se déclarent autour de nous et même en nous. Pouvoirs nouveaux, gênes nouvelles, le monde n’a jamais moins su où il allait.
Comme je songeais à cette antipathie des artistes à l’égard du progrès, il me vint à l’esprit quelques idées accessoires qui valent ce qu’elles valent, et que je donne pour aussi vaines que l’on voudra.
Dans la première moitié du xixe siècle, l’artiste découvre et définit son contraire, — le bourgeois. Le bourgeois est la figure symétrique du romantique. On lui impose d’ailleurs des propriétés contradictoires, car on le fait à la fois esclave de la routine et sectateur absurde du progrès. Le bourgeois aime le solide et croit au perfectionnement. Il incarne le sens commun, l’attachement à la réalité la plus sensible, —