bien plus dure et plus désordonnée ; l’inquiétude et l’amertume un peu partout ; des régimes violents ou exceptionnels s’imposer en divers pays.
Que personne ne croie qu’une nouvelle guerre puisse mieux faire et radoucir le sort du genre humain.
Il semble cependant que l’expérience n’est pas suffisante. Quelques-uns placent leurs espoirs dans une reprise du carnage. On trouve qu’il n’y eut pas assez de détresse, de déceptions, pas assez de ruines ni de larmes ; pas assez de mutilés, d’aveugles, de veuves et d’orphelins. Il paraît que les difficultés de la paix font pâlir l’atrocité de la guerre, dont on voit cependant interdire çà et là les effrayantes images.
Mais est-il une seule nation, de celles qui ont désespérément combattu, qui ne consentirait que la grande mêlée n’eût été qu’un horrible rêve, qui ne voudrait se réveiller frémissante, mais intacte ; ha-