l’eau-de-vie aux héros. L’art même, l’art indien, est représenté dans cette cité d’une heure. Voici des équilibristes, des jongleurs, qui avalent d’excellentes epees et font commerce d’amitié avec les serpents les plus à sonnettes. Voulez-vous même varier vos plaisirs : à quelques pas de là, des bayadères livrent en plein vent à l’admiration publique leur chorégraphie monotone et leurs chants mélancoliques. Et l’étonnement de ce spectacle n’est pas seulement pour les yeux : le grondement des éléphants, le hennissement des chevaux, le gloussement des chameaux, le bêlement des moutons, le chant du coq, le bruit confus de mille voix humaines qui parlent à la fois anglais, persan, indostani, urdu, arabe, bengali, composent une symphonie babélique dont un autre Mezzofanti seul pourrait apprécier les mérites.
On voit maintenant quelle est l’organisation[1] des
- ↑ Les dépenses de l’armée du Bengale, dépenses qui ont peu
varié depuis, ont été réglées de la manière suivante dans le
budget de l’honorable compagnie pour l’année 1851:
Armée de la reine.
Cavalerie 114,879 liv. st. 597,422 l. st. Infanterie 482,533 Armée de la compagnie.Artillerie 297,265 liv. st. Ingénieurs 25,462 Cavalerie 472,145 Infanterie native et deux régiments européens 1,828,908 4,672,194 Ordonnance Commissariat 1,828,414 Service de santé Total 5,269,616 l. st. Ces dépenses comprenaient l’établissement militaire suivant :