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Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/167

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LES ÉCOLES.

tique plus ou moins grec, ouvre sur une cour intérieure au milieu de laquelle s’élève une statue de marbre représentant David Hare, ancien horloger, l’un des premiers et des plus ardents promoteurs de la cause de l’éducation dans l’Inde. Deux bâtiments, dont les dispositions intérieures sont beaucoup mieux entendues, ont été ajoutés de droite et de gauche au corps principal. Les salles de l’étage inférieur sont affectées à renseignement de l’école secondaire, et celles du premier aux classes du collège. L’école reçoit seulement des élèves appartenant aux hautes castes, tandis que toutes les croyances et toutes les castes sont admises à suivre les cours du collège. L’aspect des classes ne manque pas d’originalité. Les élèves, vêtus uniformément de mousseline, le cahier ou le livre d’étude à la main, sont assis sur des bancs adossés à la muraille. Au milieu de la salle, un pédagogue, généralement le nez armé de bésicles, distribue à l’assistance les trésors de l’arithmétique ou de la grammaire anglaise. Mais ce qui frappe le visiteur, ce sont les salles destinées au premier âge et peuplées de petits babous aux grands yeux, aux cheveux noirs, vêtus de costumes pleins de fantaisie, le nez et les oreilles ornés de pendants, quelques-uns d’un grand prix, qui labourent silencieusement sur leurs ardoises les premières lettres de l’alphabet. Ces petites figures calmes et graves pétillent d’intelligence. Il est loin d’en être ainsi dans les classes supérieures du collège, dont les rares élèves, à la contenance morne, à l’œil déjà éteint sous la funeste influence de l’opium, prennent