Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
11
LES FONCTIONNAIRES CIVILS

un service en quelque sorte héréditaire ; d’entamer, ne fût-ce que d’une pierre, tout au sommet ce merveilleux édifice de l’Inde, dont les bases sont si fragiles. Il a un plus grand inconvénient encore, celui de jeter à trois mille lieues de leur pays, au milieu des tentations de l’oisiveté et de la débauche, des jeunes gens qui ne se rattacheront par aucun lien à la communauté angloindienne, et qui ne seront pas soutenus, au grand jour du combat entre les passions de la jeunesse et le devoir, par des affections, des souvenirs de famille, ou les conseils de l’amitié.

La couronne et le board of control d’une part, la compagnie et la cour des directeurs de l’autre, tels sont les pouvoirs antagonistes qui se partagent le gouvernement de l’Inde. Viennent ensuite les hauts fonctionnaires qui composent le gouvernement proprement dit, et auxquels se rattachent diverses catégories d’agents qui relèvent de leur autorité.

Tous les pouvoirs de la cour des directeurs dans ses domaines d’outre-mer sont délégués au gouvernement suprême de l’Inde, siégeant à Calcutta, et composé du gouverneur général et des cinq membres du conseil suprême de l’Inde.

Au milieu des grandeurs de ce monde dignes d’exciter l’envie, de tenter les efforts d’un homme vraiment ambitieux que le hasard de la naissance n’a pas placé sur les marches d’un trône, il n’en est pas assurément qui puisse entrer en comparaison avec la position de gouverneur général de Flnde anglaise. Tout ce qui peut