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Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/261

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EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS.

l’Inde, Des calculs assez fondés démontrent, il est vrai, que dans les conditions où se trouve présentement l’industrie cotonnière, cette quantité ne peut sensiblement augmenter. En effet, le produit moyen d’une acre de coton dans l’Inde n’est que de 100 livres, et le sol ne peut, sans s’épuiser promptement, supporter cette plante plus d’une fois en trois ans. Il suit de là qu’on doit estimer à 5 millions d’acres, ou 8,000 milles carrés, l’étendue des terrains cultivés en coton, chiffre considérable, qui représente et au delà celui des territoires favorables à la culture du coton dans la province de Guzerat. Pour que la production cotonnière de l’Inde puisse sortir de ces limites, il faut que des voies faciles de communication relient au port de Bombay les districts situés dans le domaine du nizzam de Hyderabad, où la plante textile arrive à toute sa perfection. Aujourd’hui les produits des champs de coton du Bérar, — champs qui pourraient produire trois ou quatre fois la quantité des cotons nécessaires à la consommation du monde, — manquent de débouchés. Quoiqu’au principal marché d’Oomrawutee, éloigné à peine de Bombay de 400 milles, l’on puisse se procurer, à un prix variable de 1 penny 1/2 à 1 penny 7/9, des cotons qui ne le cèdent en rien aux plus beaux produits de l’Amérique, ce marché, telle est la difficulté des transports, n’est pas exploité par les spéculateurs européens.

Les chemins de fer en cours d’exécution dans l’Inde centrale doivent porter remède à cet état de choses, et peut-être n’exagérera-t-on pas l’influence qu’ils sont appe-