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LES ANGLAIS ET L’INDE

natif en anglais ou réciproquement. Le troisième, le plus difficile, comprend une série de sentences où se trouvent renfermées des difficultés particulières d’idiome et de grammaire. Dans le quatrième examen enfin, le writer doit faire une traduction orale d’auteurs natifs désignés à l’avance.

Les élèves de Fort-William ne sont pas casernés et vivent chez leurs parents ou dans les clubs. À proprement parler, le collège de Fort-William n’existe que de nom, et les élèves ne s’y rendent que pour passer des examens mensuels. C’est hors du collège qu’ils achèvent leurs études, sous la direction d’un professeur natif, ou rnounshee, qui, moyennant un salaire de 25 roupies par mois, se charge d’exprimer sur les lèvres des writers le jus divin des langues orientales. La compagnie leur alloue 300 roupies par mois à partir du jour de leur arrivée dans l’Inde. Autrefois, il y a de cela même à peine quelques années, le genre de vie des élèves du collège de Fort-William était fort extravagant ; les traditions de vie joyeuse du bon vieux temps avaient survécu au bon vieux temps lui-même. Bon nombre de writers quittaient les bancs chargés de dettes pesantes dont ils portaient le fardeau toute leur vie, si bien qu’il était d’usage que chacun d’eux subît, à sa sortie du collège, un examen auxiliaire, sorte d’examen de conscience, en donnant sur sa parole d’honneur l’état de ses dettes. Cet usage a été, nous le croyons, conservé, quoique le genre de vie des jeunes gens soit beaucoup plus modeste qu’au temps passé, et que leurs dépenses, si elles dépassent les