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LES ANGLAIS ET L’INDE

plète, impuissante, vicieuse, qui, de l’avis de tous les hommes compétents, est la honte du gouvernement comme la plaie du pays, et demande les plus radicales réformes.

Il se commet dans le Bengale, en moyenne annuelle, soixante mille attentats contre les personnes ou les propriétés ; mais la terreur qu’inspire la police est telle qu’une grande partie des crimes restent inconnus de l’autorité. En effet, les natifs s’abstiennent souvent et (faut-il le dire ?) avec raison de poursuivre celui qui les a volés ou maltraités, uniquement pour échapper aux dangers du contact avec la police, même comme partie plaignante.

Montrer quelle est l’organisation de la police dans le Bengale, ce sera préciser l’état de cette administration dans l’Inde entière : les trente-deux districts de la présidence sont divisés en 469 thanahs, tous dirigés par un darogah, officier supérieur. Chaque thanah varie en étendue de 100 à 800 milles carrés, et renferme une population moyenne de 80,000 âmes. Le darogah a sous ses ordres deux officiers et une quinzaine d’agents inférieurs, burkundazes) qu’il faut distinguer des chonkeedars de village, employés d’une sorte de police irrégulière dont nous aurons à parler plus loin. Les darogahs sont divisés en trois classes, qui reçoivent 50, 75 et 100 roupies par mois. Les officiers subalternes de police touchent un salaire de 7 roupies, et les burkundazes


    à 80, -20 de 81 à 90 —357 de 91 à 100, -37 de 104 à 125, -98 de 130 à 150, — 22 de 156 à 200, -13 de 260 à 300 —39 de 310 à 350, — 32 à 400, -11 à 450 —1 à 500, -9 à 600, -1 à 750, — 1 à 1, 200.