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LES ANGLAIS ET L’INDE

est de 2,500 roupies. Quant aux retraites, elles sont variables, suivant que l’officier, après vingt-deux ans de service, s’il est capitaine, par exemple, passe dans l’Invalid Establishment, ou prend sa retraite définitive. Dans le premier cas, il touche sa solde entière, mais il est tenu de résider dans l’Inde ; dans le second, il peut quitter le pays, mais il perd environ un tiers de sa solde.

Les pensions des veuves et des enfants des officiers ne sont pas payées directement par l’État, mais par des caisses de prévoyance subventionnées assez largement. Le Military Fund de l’armée du Bengale, la plus remarquable de ces institutions, fondé en 1805, ne reçut tout son développement qu’en 1823. Ce fonds d’assurance mutuelle reçoit une subvention de 22, 000 roupies de la compagnie et compte près de trois mille souscripteurs, qui, moyennant une retenue variable suivant les grades, assurent une pension suffisante à leurs veuves et à leurs enfants. Ces retenues s’élèvent annuellement à 22 livres sterling 10 sh. pour un colonel, 18 liv. st. pour un lieutenant-colonel, 14 liv. st. 8 sh. pour un major, 9 liv. st. 9 sh. pour un capitaine, etc. Le taux des pensions servies par le Military Fund est le suivant : 342 liv. st. à la veuve d’un colonel, 273 liv. st. à la veuve d’un lieutenant-colonel, 205 liv. st. et 136 liv. st. aux veuves de majors et de capitaines. Les enfants des souscripteurs décédés touchent jusqu’à six ans une pension de 30 liv. st. À partir de cet âge jusqu’à dix-sept ans, les garçons reçoivent 40 liv. st. La pension des filles, fixée à 45 liv.