Page:Vallès - L’Insurgé.djvu/238

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Frémissements ! exclamations !

— Au Bourget ! Au Bourget !


On serre les mains d’Oudet et de Mallet, mes grands camarades, qui sont toujours là pour me frayer la voie par leur courage.

— Et pourquoi la hache ?

— Pour défoncer le tonneau de cartouches qu’il m’est défendu de livrer sans un ordre du maire, sans tous les sacrements de l’état-major, mais que j’ai fait rouler dans la rue pour que vous y puisiez le pain de vos gibernes. Fais sauter le couvercle !

— Vive la République !


Tous en ligne… pas un qui manque à l’appel !

Les officiers s’approchent de moi. Il se forme autour de mon képi découronné comme un conseil de guerre.

— On va partir, c’est dit. Mais il faudra auparavant s’entendre avec la Place pour combiner notre entrée en bataille, savoir quelles sont les mesures déjà prises…

Ce sont d’anciens soldats qui mettent cette barre en travers du chemin.


Chez Clément Thomas.

— Le général ?

— Vous ne pouvez pas le voir.

— Il le faut !