maire de l’arrondissement ! disent-ils en serrant la ceinture… en la serrant trop fort.
On desserre un peu ; mais c’est le tour de la tête, maintenant.
— Au nom de la Révolution, recevez l’accolade !
Et je reçois quelques baisers bruyants : des baisers du bon coin, qui sentent l’oignon, voire l’ail !
Et maintenant, à l’œuvre !
— À l’œuvre ! Mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse ?
Et des harangues, donc ! Est-ce qu’on va rester sans parler au peuple, sans lui dire qu’on mourra pour lui ?
— Car enfin, vous mourrez pour lui, n’est-ce pas ?
— Certainement !
— Eh bien, dites-le-lui. Il aime à ce qu’on le lui dise… Montez sur la table… Attention !… Là !… Vous pouvez y aller, maintenant.
Et j’y vais.
Quand je sens que je n’ai plus de salive, je conclus :
— Citoyens, le temps des discours est passé !
J’ai à faire maintenant ce que doivent faire les hommes à sous-ventrière.
— Que font-ils ? Voyons !
— Dame ! je ne sais guère, murmure un voisin que