Nous sommes des bons, maintenant ! Nous tenons notre lignard. Je l’embrasserais !
Il demande un pansement. Ah ! sacré nom !
— Mauvais, mauvais ! les pansements, mon garçon ! Ça ne guérit pas !
Il y tient. Tant pis, je vais le panser… il en mourra !
On finit par le dissuader. Mais qu’est-ce qu’il veut encore ?
— Docteur ! docteur ! voici notre colonel et mon commandant. Je voudrais bien leur dire adieu.
— Mauvais, mauvais ! les émotions, mon garçon ! Ça donne la fièvre !
Nous trottons sur le velours maintenant.
Chaque fois qu’on a à doubler un cap plein de soldats, je fais l’ange gardien avec mon fantassin. Il va mal !… pourvu seulement qu’il dure jusqu’à la Pitié !
Malheur ! Le cheval s’est déferré et s’éclope. Il ne veut plus aller ; on lui a donné trop de besogne.
— Voyez-vous, dit le cocher, nous aurions dû lui faire boire du sang !
Oh ! cette fois, je suis perdu !
Un homme est là, qui a plongé ses yeux dans les miens, et qui m’a deviné, je le sens ! N’est-ce pas celui qui, aux Débats, fronça le sourcil en lisant la