coins malpropres et navrants. On en veut tout de même, de ce style-là !… Et voilà pourquoi je bouscule de mon triomphe ceux qui, jadis, me giflaient de leurs billets de cent francs et crachaient sur mes sous.
Eh bien, merci !
Il n’y a pas une semaine que je suis au Figaro, et voilà qu’ils en ont assez.
Le journal a une clientèle d’insouciants et d’heureux, d’actrices et de mondaines ; le fait est que je ne dois pas les faire rire toujours.
Une fois par hasard, du Vingtras, c’est drôle, comme une escapade chez Ramponneau, comme une dînette à la ferme où l’on trempe du pain noir dans du lait blanc, comme une visite d’élégante dans un logis de blousier où la soupe sent bon — mais quotidiennement, jamais !
Or, je ne puis ni ne veux être l’amuseur du boulevard.
Je n’ai pris personne en traître. Je sentais si bien, quand l’on m’a embauché, que j’aurais à lutter contre le Tout-Paris, que j’avais repoussé les rouleaux d’or, tant qu’on n’avait pas stipulé que je serais libre de mener la campagne à ma guise.
On savait à qui l’on avait à faire.
Il paraît que non.
Il ne me reste qu’à plier bagage ; je n’aurai pas été moi au péril de ma dignité, au risque de ma vie,