vant de l’eau, chez moi, pour pouvoir aller sucer une côtelette et prendre une tasse de thé, au café où vont les capitalistes.
À la fin, j’ai mis le grappin sur un collet tout pelucheux, et j’ai pincé entre les battants de ma porte une redingote de juif.
Je le tiens !
Il mettra son nom en tête, aura le titre de Directeur, la moitié des bénéfices, et versera, pour cela, deux mille francs !
On va vraiment loin avec deux mille francs !
Mais, loin ou non, j’ai hâte d’en finir.
— Vous avez le génie de l’administration, dites-vous ? Moi, je suis sûr de moi !… Au mur, les affiches !
On en a collé pour cinquante francs.
Si rares qu’elles soient, les malheureuses, l’une d’elles a frappé les yeux d’un patron de journal qui a prétendu que si j’étais allé le voir, il m’eût accueilli à bras ouverts. Il ment.
— Voulez-vous lâcher votre canard qui crèvera en cassant sa coquille et entrer chez moi ?
— Non !
J’ai envie de rire un peu au nez de cette société que je ne puis attaquer de vive force, fût-ce au péril de ma vie !
L’ironie me pète du cerveau et du cœur.
Je sais que la lutte est inutile, je m’avoue vaincu