droit, — un peu grave quand il parle de ses idées, mais gai comme un moutard quand on est à la farce et qu’il lui part sous le nez quelque mot bizarre ou quelque blague joyeuse.
Il a pourtant contre lui deux choses qui, au premier abord, m’ont terrifié.
Quand j’étais sur le carré, à la première visite que je lui ai faite, j’ai vu sortir un homme avec une robe de chambre, et qui prisait. Il faisait noir, nous nous sommes heurtés, demandé pardon, heurtés encore. Chaque fois que nous nous heurtions, je trouvais qu’il sentait la fève. Après nous être très difficilement débarrassés l’un de l’autre, nous avons reconnu en nous redressant qui nous étions : lui Renoul, moi Vingtras.
Renoul avec une robe de chambre à glands et une tabatière de corne !
Eh bien ! moi, je vous dis que c’est la faute de Béranger !
Il y a une autre raison à l’air propriétaire de Renoul. Renoul n’est pas seul. Le cœur de Renoul a déjà battu — le mien aussi, mais en garni.
Celui de Renoul bat dans ses meubles, et ces meubles sont époussetés, cirés, vernis par la main d’une compagne, avec laquelle il vit depuis qu’il est à Paris. Ils sont dans leurs meubles ! Ils font leur cuisine chez eux !! Ils mettent le pot-au-feu le dimanche !!!
Ces révélations jettent d’abord une ombre et comme