Le professorat libre m’est défendu ! Il faut absolument commencer par le bagne du pionnage.
— Merci, monsieur. »
M. Bellaguet me reconduit, poli, bienveillant, en murmurant, avec grande tristesse, comme si lui-même était un meurtri de l’Université, las de sa chaîne :
« Si vous pouvez ne pas mettre les pieds dans cette galère, ne les mettez pas ! »
Je ne me laisserai pas abattre ; je ne dois pas encore céder !
J’ai couru tous les bahuts, je me suis offert à vil prix ; on n’a voulu de moi nulle part.
Je n’ai pas de certificats ; — trop jeune ou trop vieux, c’est entendu !
Enfin, j’ai découvert un chef d’institution râpé, qui veut bien m’embaucher à 50 francs par mois pour quatre heures par jour.
C’est justement dans mon quartier, c’est rue Saint-Jacques.
On doit être là à six heures du matin pour corriger, puis revenir le soir de sept à huit.
Six heures du matin, que m’importe ! J’aurai toute la journée et presque toute la soirée à moi !
— Seulement, dit le patron du bahut, il faut me laisser le temps de congédier celui que vous devez remplacer : un professeur qui a refusé le serment en