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XXIII

HIGH LIFE

J’arrive chez M. Caumont que je trouve dans son salon avec sa femme.

Il m’accueille comme si j’avais 40,000 livres de rente. C’est la première fois que je suis si bien reçu et qu’on est si poli avec moi.

Il me gêne presque… Je me crois obligé de lui avouer ma pauvreté.

— M. Eudel vous a dit que je ne savais pas au juste quand je pourrais vous payer…

M. Caumont a l’air étonné au possible.

J’insiste encore. — Ah ! cela se gâte !…

— M. Vingtras !… Si vous parlez encore d’argent, nous nous fâchons ! Qu’allons-nous vous faire, voyons ?

— Une redingote…

Une redingote ?… M. Caumont est ahuri ; madame Caumont aussi. Ils se consultent des yeux.

J’ai peur d’avoir été trop loin. — J’aurais dû demander un pet-en-l’air.