J’en abats pour environ 70 francs par mois.
J’ai touché recta le premier mois. Pour arriver à un chiffre rond, il manquait quelques lignes, j’ai fait près de 7 sous avec du Marmontel.
Encore pas mauvais, ce vieux !
Au bout du second mois j’attends en vain mon argent.
J’ai menacé de la justice de paix… du bruit… du scandale…
On m’a offert moitié — en me congédiant. J’ai pris moitié et suis parti, non sans grommeler — ce qui a irrité les patrons. Ils vont disant partout que je suis un mauvais coucheur.
« C’est dommage : un garçon qui possède si bien ses classiques ! »
POÈTE SATIRIQUE.
« Vous êtes poète, n’est-ce pas ? »
C’est madame Gaux, la libraire, qui me demande cela un matin.
Je suis plutôt barde. Je chante la patrie, je chante ce que chantent les bardes ordinairement — on n’a qu’à voir dans le dictionnaire. Va pour poète tout de même ! et je réponds à madame Gaux de façon à lui persuader que je sais manier la lyre — pincer les cordes d’un luth.
« Eh bien, je vous ai trouvé de l’ouvrage ! »
Je prends bien vite une attitude d’inspiré.
« Voici, dit-elle. — Il y a un monsieur qui en veut