Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
II
J’avais sept ans à peine, et je chantais comme d’habitude dans la cour, quand un monsieur, qui semblait trouver un plaisir extrême à m’entendre roucouler, me dit :
— Qu’est-ce qui t’apprend ces jolies chansons ?
— C’est mon père.
— Ah ! et que fait-il ton père, est-il ouvrier ?
— Non, monsieur, répondis-je avec fierté, il est artiste !
À ces mots, dits avec un certain orgueil, l’étranger sourit.
En ce moment mon père survint ; je courus à lui.
— Ah ! c’est vous qui êtes le père de la petite ? lui dit l’étranger.
— Oui, monsieur.
— Et que comptez-vous faire de votre enfant ?