Page:Vallat - L’Éducation du peuple après l’école, 1898.djvu/31

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renthèse d’être un croyant, je ne tourmente ni ne raille ceux qui y vont, et j’entends qu’on agisse de même à mon égard. La liberté de conscience est une des plus précieuses conquêtes de la Révolution. Sachons la conserver et ne prêtons jamais la main à l’oppression, quelque drapeau qu’elle arbore. Si tu veux qu’on respecte ta liberté, respecte celle d’autrui. Il est une vieille maxime toujours bonne ; je l’observe rigoureusement et je te la recommande : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même. » Pour moi, je n’aime point les libres penseurs qui, aussi intolérants à leur façon que les sectaires religieux les plus fanatiques, se glorifient, pour la plupart, de professer une doctrine non moins désolante que dangereuse, l’athéisme, c’est-à-dire la négation de Dieu,